Avec 1 000 euros par mois et au chômage, Patricia Boulot ne peut pas payer ses dépenses quotidiennes et doit piocher dans son livret A. « J’ai pas le choix (…), j’ai 58 ans, je ne veux pas vous cacher qu’une banque ne veut pas me faire un prêt », explique-t-elle. Les Français mettent moins de côté : s’ils épargnaient 6 milliards d’euros sur leur livret A en janvier 2022, c’est moins de 2 milliards en avril 2022.
Une disparité selon les revenus
L’épargne de précaution résiste toujours. Les particuliers qui touchent plus de 4 000 euros par mois parviennent à économiser entre 25% et 30% de leurs revenus, contre 5% pour ceux touchant moins de 2 000 euros par mois. « Les Français les plus modestes vont continuer, s’ils le peuvent (…), à puiser dans les prochains mois, du fait de l’augmentation des prix », indique Philippe Crevel, directeur du cercle de l’épargne. Si le taux du livret A était réhaussé au 1er août, les placements pourraient repartir à la Afrique.